mardi 13 septembre 2016

Corriger des fautes avec Sophie Durocher

Tout le monde a droit de faire des fautes d’orthographe.

Par contre, lorsqu’on vous dit que vous avez fait une faute et que vous ne la corrigez pas, je trouve ça tristement paresseux. C’est un manque de rigueur. Lorsque votre métier est d’écrire, (que vous soyez chroniqueur, journaliste, auteur, etc.) vous êtes un modèle pour tout apprenant. Après tout, à quoi ça servirait de ne pas faire de fautes si même ceux qui font de l’écriture leur métier en font? Ils réussissent à gagner leur vie.

Depuis quelques mois, j’offre mon aide à Madame Sophie Durocher afin de corriger ses textes :

16 mai 2016 :

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30 mai 2016 :

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16 août 2016 :

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18 août 2016 :

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20 août 2016 :

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5 septembre 2016 :

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13 septembre 2016 :

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Pourtant…

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Me voilà ébaubi!

lundi 12 septembre 2016

Vieillir

Tu le sais que tu vieillis quand le band rebelle de ton adolescence – celui qui cassait des guitares à la fin de chaque spectacle – poste une salsa verde sur Facebook…

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dimanche 11 septembre 2016

C’était un mardi

Je suivais un cours optionnel de photo au Cégep, c'était pendant la pause et même si tout le monde sortait de la classe pour aller gambader dans les corridors, je restais là à faire un devoir de maths. En revenant, le gars assis en arrière de moi était vraiment désagréable et parlait fort. Mais j'étais concentré sur mon devoir et je n'écoutais pas trop ce qu'il disait. Il s'obstinait avec la fille à côté de lui. « Non, le World Trade Center, c'est pas la même affaire que l'Empire State Building... Le World Trade Center, c'est les tours jumelles. » Le cours a repris, comme si de rien n'était.

Tout de suite après, j'avais un cours de philosophie. C'est le prof qui nous a posé la question : « Savez-vous ce qui vient d'arriver? » Silence. Personne ne comprenait et ce que les gens avaient entendu entre les cours ressemblait plutôt à des rumeurs qu’à des faits. Il nous a expliqué et il nous en a parlé pendant le cours au complet.

Cette journée-là, je finissais autour de 17h. Une semaine plus tôt, ma grand-mère décédait et en arrivant chez moi, mon père, mon oncle et mon parrain étaient en train de déménager des meubles et des boîtes de souvenirs. Je trouvais ça triste et je faisais mes devoirs dans le sous-sol, entre les meubles de ma grand-mère et des boîtes placées n’importe comment en attendant de leur trouver une place. J’ai allumé la télé. Les images jouaient en boucle. Ce n’était pas un film de guerre ou de science-fiction. C’était vrai.

C’était un mardi, il y a 15 ans.

lundi 5 septembre 2016

Journée du travail, Black Friday et Walmart

Le 11 novembre 1887, quatre militants ont été condamnés à mort l’explosion d’une bombe lors d’une manifestation le 4 mai 1886 à Chicago. Je saute vite aux conclusions, mais cette manifestation fut à l’origine de la fête du Travail.

La journée de la condamnation à mort de ces défenseurs des droits des travailleurs est appelée le “Black Friday”.

Ironie du sort, depuis quelques années, au mois de novembre, les commerçants offrent des rabais conséquents dans leurs magasins. À l’époque où la comptabilité était tenue à la main, les comptes étaient écrits en rouge. Le vendredi qui suivait le Thanksgiving permettait aux commerces de “sortir du rouge”, d’où le nom “Vendredi noir”.

Difficile de ne pas être cynique quand la grande mascarade de la consommation (qui a souvent lieu dans des commerces (comme Walmart) où les employés – associés – ne sont pas syndiqués…) a le même nom que la condamnation à mort de quatre défenseurs des droits des travailleurs.

dimanche 4 septembre 2016

Éducation et consommation

Un phénomène est intéressant (tristement intéressant?) avec l'enseignement de l'informatique et du montage vidéo. Chaque année, des élèves restent à la fin de mon premier cours pour me parler de leurs possessions (leur caméra vidéo, le processeur de leur ordinateur, leur carte mémoire, la quantité incommensurable de logiciels qu'ils ont réussi à pirater, etc.). Ce qui est troublant, c'est que majoritairement, ils se vantent de posséder ces outils, mais s'en servent peu ou pas (ou ils ne savent pas comment s'en servir).
Comme si la consommation de l’objet était plus importante que l’objet lui-même.
Qu’est-ce qui nous a mené à ça?
Ce phénomène n'existe pas dans les autres matières, je crois.
Jamais un élève n’est resté à la fin d’un de mes cours de mathématique pour me montrer son kit de géométrie à 300$ en me citant des marques et des versions de compas. J'imagine que dans les cours de langue, très peu d'élèves se vantent d'avoir acheté le dictionnaire dernier cri…