Certains collègues riaient de moi puisque la cloche venait de sonner et j’étais encore dans le corridor en train de courir. Malgré ma course, dans ma tête tout se passait au ralenti : comme lorsque James Bond fuit une explosion.
Essoufflé, je suis entré dans ma classe, en retard, pour accueillir mes élèves. Traveling horizontal et très lent : quatre d’entre eux étaient debout, les autres parlaient très fort et je tentais d’avoir l’attention en les saluant. Pour aucune raison apparente, un d’entre eux m’a donné des bêtises méchantes et vulgaires, dans une contre-plongée, en parlant très fort et tout le reste du groupe s’est mis à applaudir en riant. Je lui ai demandé de sortir de la classe, chose qu’il refusait systématiquement… J’avais un trou de mémoire… son prénom m’échappait et j’ai jeté un coup d’œil à ma liste de classe, mais celle-ci est mal imprimée et pixélisée.
Une élève plus studieuse, mais avec une attitude tout aussi désagréable, assise à l’avant de la classe, s’impatientait puisque le cours ne commençait pas. Ne sachant trop quoi faire, j’ai commencé à enseigner quand même. Il n’y avait pas de craie, le tableau blanc interactif était hors d’usage et la moitié du groupe n’avait pas son matériel scolaire.
J’ai claqué la porte et – effet vertigo – je me suis mis à hurler très fort et à insulter le groupe en les pointant du doigt.
Je me suis réveillé. Je fais ce cauchemar chaque année, durant les vacances, mais honnêtement j’aurais préféré le faire vers la fin août!...