Je vais choisir un nom au hasard pour mon élève : Jonathan.
En cuisine, il y a le plat, et il y a la garniture.
Quand un critique culinaire chipote à propos de la garniture, je le juge un peu…
À la fin de chaque étape, au secondaire, on doit laisser un message à nos élèves. Parfois, c’est nécessaire, parfois, c’est une question de « garniture ». Quand tu commentes un élève de quatrième secondaire, au mois de septembre, sur la qualité de son écriture mathématique, je trouve que tu ressembles à un critique culinaire qui met l’accent sur la garniture… Est-ce nécessaire? C’est un autre sujet.
À la fin de l’année, le commentaire n’est plus obligatoire! Quelle ironie! J’ai cependant eu l’idée d’en ajouter un à un élève qui le méritait vraiment…
Remarque importante : un bulletin du secondaire vous suit toute votre vie. Vous en avez besoin pour être accepté dans beaucoup d’emplois.
Anecdote : On est au dernier cours. Un élève me nargue. C’est un examen. Il « termine » son examen de 70 questions en 30 minutes. Alors qu’il a « fini », il dérange les autres, il fait du bruit, me demande d’aller chercher du travail pour les autres cours (je le laisse faire et revient avec rien, donc je sais qu’il m’a nargué) … Je veux qu’il reste dans la classe après la cloche pour discuter de son comportement discutable… On ne peut pas finir l’année ainsi! Il quitte la classe avant la cloche en me disant « Ben là? Qu’est-ce que tu vas faire? »
Il m’a traité comme si j’étais impuissant face à son geste provocateur.
… Comme je le disais ci-haut, généralement, à la fin de l’année, sur un bulletin, les enseignants ne laissent pas de commentaire.
… J’ai fait une exception pour… Jonathan.
Voici mon dernier commentaire :
« Ton attitude au dernier cours m'a beaucoup déçu, Jonathan. Je te demandais une consigne simple et tu ne l'as pas respectée. Tu as quitté la classe sans vouloir me parler pour qu'on règle les choses. Avec une telle attitude, chose certaine, si j'étais un employeur, je ne t'engagerais pas. »
Bonne chance pour remettre ton bulletin à tes employeurs, Jonathan!
Houhouhou !!
RépondreEffacerJe suis malheureusement rancunier... Dommage pour Jonathan.
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